- revoler
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2 ♦ Voler de nouveau. Ce pilote n'a pas revolé depuis son accident.II ♦ V. tr. (de 2. voler) Dérober de nouveau, reprendre en volant. ⇒ 2. voler.revolerv. intr.d1./d Voler de nouveau. Le petit oiseau revole.d2./d (Québec) être projeté. J'ai revolé par terre.— Gicler. Ferme le robinet, l'eau revole partout!I.⇒REVOLER1, verbe intrans.A. — Voler de nouveau ou retourner quelque part en volant. Un blanc couple d'aigrettes vers son nid revole par l'air sombre et bas (CLAUDEL, Repos 7e jour, 1901, III, p. 860). Dans les jardins en escaliers, les abeilles revolaient vers leurs paniers de paille, parmi les capucines (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 270).♦ P. métaph. La pauvre fille vertueuse exilée dans un faubourg, ne s'enrichissant qu'aux clartés de la vertu par les efforts d'un noble courage, et revolant aux cieux avec un caractère immaculé (BALZAC, Illus. perdues, 1839, p. 274).— P. anal. Piloter de nouveau un avion. (Dict. XXe s.). Cet aviateur n'a plus revolé depuis son accident (QUILLET 1965).B. — Littér. ou poét. Revenir, retourner rapidement quelque part. Fatigué de Paris, de son brillant séjour, Je revolais aux lieux où j'ai reçu le jour; J'y croyais respirer (DELILLE, Œuvres posth., 1813, p. 256). [M. d'Andilly] n'avait pas profité des premiers mois ni même de la première et de la seconde année de la Paix de l'Église pour revoler à son désert de Port-Royal (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 403).— Au fig. S'élancer, se porter de nouveau avec ardeur. Tous nos palais sous eux [les poètes] s'éteignent et s'affaissent: Leur âme, à la coupole où leur œuvre reluit, Revole, et ce ne sont que leurs corps qu'ils nous laissent (GAUTIER, Poés., 1872, p. 233). C'était un garçon gracieux, indolent, pour qui je me sentais plus d'affection que d'estime, mais avec qui du moins je pouvais parler du Havre et de Fongueusemare, vers où revolait sans cesse ma pensée (GIDE, Porte étr., 1909, p. 507).Prononc. et Orth.: [
], (il) revole [-
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. [Ca 1140 « voler de nouveau » (G. GAIMAR, Hist. des Anglais, éd. Monumenta Historica Brittanica, I, 764-829, Londres, 3365 d'apr. FEW t. 14, p. 604a)]; 1377 (GACE DE LA BUIGNE, éd. Å. Blomqvist, 3639); 2. 1564 « retourner quelque part en volant » ici pronom. s'en revoler (RABELAIS, Cinquiesme Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, chap. IV, p. 22); [fin XIVe s. ravoler (EUSTACHE DESCHAMPS, Fiction du Lyon, 2448 ds Œuvres compl., éd. G. Raynaud, t. 8, p. 322)]; 3. 1638 « revenir, retourner avec rapidité à ou vers » (d'apr. FEW, t. 14, p. 604a); cf. 1673 fig. (RACINE, Mithridate, II, 6). Comp. de re- et de voler1. Fréq. abs. littér.: 44.
II.⇒REVOLER2, verbe trans.Dérober de nouveau quelque chose. (Dict. XIXe et XXe s.).Prononc. et Orth.: [], (il) revole [-
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1690 (FUR.). Comp. de re- et de voler2.
1. revoler [ʀ(ə)vɔle] v. intr.ÉTYM. 1138; de re-, et 1. voler.❖1 Retourner en volant. || « Cet oiseau revole vers son nid » (Académie). — (Mil. XVIe). Fig. Revenir rapidement. — (1673). Retourner avec ardeur vers.1 (…) Que je verrai mon âme, en secret déchirée,Revoler vers le bois dont elle est séparée.Racine, Mithridate, II, 6.2 (…) M. de Seignelai revole à Versailles; car c'est un oiseau aussi (…)Mme de Sévigné, 1213, 7 sept. 1689.2 Voler de nouveau. || Ce pilote n'a pas revolé depuis son accident.❖HOM. 2. Revoler.————————2. revoler [ʀ(ə)vɔle] v. tr.ÉTYM. 1690; de re-, et 2. voler.❖♦ Dérober de nouveau, reprendre en volant. || On lui a revolé la voiture qu'il venait de récupérer. — Par ext. Reprendre. || Je vous revole une cigarette !
Encyclopédie Universelle. 2012.